L’ATTB devient Climafed : bien plus qu’un nouveau nom
Alors que le changement climatique représente un défi de plus en plus sérieux, l’Association des techniques thermiques de Belgique (ATTB) a décidé de se réinventer. Sous le nouveau nom de Climafed, avec une structure organisationnelle totalement renouvelée et un accent plus marqué sur sa mission, la Fédération belge des technologies climatiques souhaite lancer un signal fort à ses membres et à ses parties prenantes quant à son engagement à façonner un avenir durable et résilient.
D’ATTB à Climafed
C’est en 1973 que l’Association pour les techniques thermiques en Belgique (ATTB) a été créée en tant qu’association de fabricants de chaudières. Au fil du temps, des fabricants et des importateurs de systèmes de chauffage renouvelables ont aussi rejoint le réseau, tout comme des entreprises qui proposent des produits ou services liés. Ce qui avait commencé comme une initiative visant à recueillir des données sur le marché est devenu une plateforme d’information et de représentation de tout le secteur.
Le lancement aujourd'hui du nouveau nom, de la nouvelle identité d'entreprise et du nouveau site web, sous le nom de Climafed - Fédération belge des technologies climatiques, représente ––bien plus qu’une simple mise à jour cosmétique. Il symbolise la position cruciale de cette organisation et sa mission au sein du marché belge du chauffage. Et c’est le résultat d’un vaste processus d’autoréflexion et de rénovation, alimenté par des défis climatiques urgents.
Défis climatiques et politique européenne
Dans un monde aux changements climatiques rapides avec le réchauffement en exergue, des mesures d’urgence s’imposent tout comme une vision à long terme. Les technologies climatiques jouent un rôle crucial, car le chauffage et le refroidissement représentent 50 % de la consommation d’énergie en Europe[1]. La décarbonation de ces processus est essentielle pour que le réchauffement se maintienne en dessous de 1,5 °C et ainsi prévenir les menaces climatiques sévères puisque nous sommes presque arrivés à ce point.
Les documents de politique européenne comme le Pacte vert pour l’Europe visent à ce que l’UE parvienne à des émissions nettes de CO2 nulles d’ici 2050. Ces dispositions sont devenues juridiquement contraignantes avec l’adoption de la loi sur le climat par le Parlement européen et le Conseil en 2021. L’ajustement à l’objectif 55 impose une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030[2]. La Belgique s’est aussi engagée à une réduction de 47 % des émissions de gaz à effet de serre pour 2030 par rapport à 1990[3]. Bientôt, nous devrons également faire face aux objectifs pour 2040, puisque la Directive européenne relative à la performance énergétique des bâtiments (DPEB) a été récemment adoptée. Au niveau local et régional, ces objectifs se traduisent en mesures spécifiques pour les bâtiments. Mais brièvement : La Belgique doit être en mesure de chauffer et de climatiser totalement ses bâtiments sans recourir aux énergies fossiles d’ici 2050.
Bien que des progrès aient été enregistrés, ils s’avèrent qu’ils ne sont pas encore suffisants. À partir de 1990, on observe une diminution de près de 29 % des émissions combinées des bâtiments résidentiels et non résidentiels (de 25 068 kilotonnes d’équivalent CO2 en 1990 à 17 992 en 2022), mais il subsiste une différence significative entre les deux secteurs : alors que les émissions du secteur résidentiel ont diminué de 37,1 %, on constate une hausse de +14,5 % des émissions du secteur tertiaire (chauffage des bâtiments).[4] En outre, la consommation de combustibles, et notamment l’utilisation du gaz, est en augmentation constante dans notre parc immobilier. Entre 1990 et 2022, la consommation de combustibles dans le secteur résidentiel a augmenté de 17,4 %, alors qu’une augmentation de 30 % était enregistrée dans le secteur tertiaire depuis 1990.[5]
Transformation et redéfinition
L’ATTB a toujours joué un rôle de premier plan dans la promotion des solutions efficaces au niveau énergétique et dans la transition vers les sources renouvelables. Mais en tant que Climafed, l’organisation s’est réinventée. Elle a non seulement un nouveau nom, un nouveau logo, une nouvelle identité et un nouveau site web, mais également une structure organisationnelle entièrement revisitée qui reflète la vision de Climafed sur son rôle dans la technologie climatique engagée dans la lutte contre le changement climatique.
« Pour encore mieux soutenir ses membres et ses parties prenantes, Climafed propose maintenant non seulement une représentation aux producteurs et importateurs de solutions de chauffage et d’eau chaude énergétiquement efficaces, mais aussi de refroidissement et de ventilation », dit Christophe Leroy, président de Climafed. « Cela nous permet de proposer des solutions multifonctionnelles pour des défis spécifiques, dont l’objectif est la réduction des émissions de CO2 au coût social le plus bas possible. »
En outre, Climafed a conçu son nouveau site web www.Climafed.be de manière à ce que la structure ne se base plus sur 5 sections pour les producteurs, les importateurs et les entreprises, mais plutôt sur leurs catégories de projets spécifiques : « nouvelles constructions résidentielles et rénovations énergétiques majeures », « remplacements résidentiels et rénovations » et « projets collectifs et non résidentiels ».
Les solutions proposées (non seulement les sources de chaleur et de froid telles que les pompes à chaleur, les chaudières, le solaire thermique, les réseaux de chaleur et de froid et les systèmes de cogénération, mais aussi la ventilation, l’hydraulique, l’appareillage de mesure et les services et l’assistance) sont principalement subdivisées en trois domaines d’application spécifiques afin de permettre une approche plus ciblée.
« Ce changement de segmentation va au-delà d’un simple ajustement sur le site web, il représente l’essence de la nouvelle organisation opérationnelle de Climafed et de la manière de se présenter au monde extérieur », insiste Christophe Leroy.
« Il en va de même pour les différentes prises de position que compte maintenant le nouveau site web de Climafed », indique Patrick O, responsable des affaires publiques de Climafed, « dans lesquelles les différents secteurs faisant désormais partie de l’organisation de Climafed avancent des points de vue communs.
Le site web www.Climafed.be sera à l’avenir complété par des documents de synthèse, des nouvelles spécifiques sur les produits et des « cas d’utilisation » spécifiques au secteur.
[1] https://energy.ec.europa.eu/topics/energy-efficiency/heating-and-cooling_en
[2] https://commission.europa.eu/energy-climate-change-environment/overall-targets-and-reporting/2030-targets_nl
[3] https://assets.vlaanderen.be/image/upload/v1683894247/Vlaams_Energie-_en_Klimaatplan_actualisatie_12_mei_2023_tpletf.pdf, pg. 24 et https://klimaat.be/klimaatbeleid/europees/2030-klimaat-energiekader
[4] https://klimaat.be/doc/trends-2024-03-tabel-sectoren.pdf
[5] https://klimaat.be/in-belgie/klimaat-en-uitstoot/uitstoot-van-broeikasgassen/uitstoot-per-sector